Les banques sont-elles en difficulté?

Publié le par EL KHAMLICHI ABDELBARI

 


Alors que la crise financière mondiale continue à avoir des conséquences dramatiques sur les banques et les bourses mondiales, la finance islamique se porte plutôt bien…très bien même!


Conjoncture économique défavorable pour les banques « classiques »

Depuis le début de l’année, les autorités financières aux USA ont annoncé officiellement la faillite de 16 banques américaines, et ce n’est pas encore fini : nombreuses sont toujours en difficulté financière et leur situation est fragile. 

Si les banques se sont fragilisées c’est en premier lieu à cause des spéculations démesurées et aux dérives que connaissent les place financières internationales eu égard à la dominance du modèle bourse-casino.

L’économie réelle doit rester, en principe, loin de tout cela mais paradoxalement c’est elle qui paie les pots cassés, la preuve sont les trillions de dollars versés par les états (autrement dit : par le contribuable) pour sauver les banques de par le monde.

Dans ce contexte morose, la finance islamique a réussi quand même à tirer leur épingle du jeu et les chiffre dévoilés récemment par quelques banques islamiques sont plus qu’éloquents.

 

Un exemple c’est bien 2 c’est encore mieux

Ainsi, la Gulf Finance House (GFH), qui est une banque d’investissement islamique basée à Bahreïn, a publié des profits record pour les 3  premiers trimestres de l’année 2008, elle a précisé dans un communiqué rendu public que sa rentabilité en 2008 a connu une augmentation de 31% par rapport à la même période en 2007 de même que son BNPA (Bénéfice Net Par Action) qui a augmenté de 32% en 2008.

De même, la Qatar International Islamic Bank (QIIB) a réalisé,durant les 3 premiers semestres de 2008, un résultat et un BNPA en augmentation de 43,5% et 43,4% respectivement par rapport à la même période de l’année dernière

Si la GFH et la QIIB ont réalisé respectivement des résultats record pour la 1ère  et très satisfaisants pour la 2ème  c’est principalement grâce à leur caractère entrepreneurial et leur lancement dans le financement de projets d’infrastructure économique et des investissements dans des activités réelles productrices de richesses loin des spéculations et des autres opérations porteuses d’incertitudes.

Aussi, faut-il signaler l’importance des 5 principes de la finance islamique qui guident l’activité de ces banques qui ont réussi à surmonter la crise sans beaucoup de dégâts et qui arrivent à réaliser de belles performances.

 

Où est ce qu’elle est la main invisible ?

De telles performances suscitent beaucoup d’intérêt et de convoitise de la part des autres banques frappées de plein fouet par la crise, elles peinent à trouver leur équilibre et restent tributaires des aides (sous forme de prêts à intérêt!) étatiques et des plans de sauvetage. 

Aux Etats Unis, le modèle de banque d’investissement fait partie du passé parce que les 2 principales banques d’investissement américaines ont demandé un changement de leur statut en banque commerciales afin de bénéficier des liquidités de la FED en cas de mauvaise surprise.

Les limites du système capitaliste commencent à se dévoiler... et on arrive à comprendre, même sans être de vrais spécialistes, que la main invisible comme l’a imaginé Adam Smith ainsi que l’autorégulation du marché sont vraies... si et seulement si tout va bien !

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